La cour d’appel de Rennes a relaxé un homme originaire de Malestroit, qui
avait été accusé par sa compagne de l’époque d’avoir commis un « double
viol » avec un ami en octobre 2012.

L’homme originaire de Malestroit (Morbihan) habite désormais la commune
de Plumelin. ©Illustration Actu
Par Rédaction PloërmelPublié le 30 Nov 22 à 17:44

La cour d’appel de Rennes a relaxé ce mardi 29 novembre 2022 un
habitant de Plumelin, originaire de Malestroit (Morbihan), près de
Locminé, qui avait été accusé par sa compagne de l’époque d’avoir commis
un « double viol » avec un ami en octobre 2012 à Saint-Avé

Deux hommes reconnus coupables d’un double viol

En première instance, les deux hommes avaient été reconnus coupables
de ce double viol qui avait été requalifié en « agression sexuelle en
réunion » par le tribunal correctionnel de Vannes en septembre 2021. Les
deux avaient respectivement écopé de 30 et 12 mois de prison ferme.
Les deux avaient fait appel dans ce dossier, mais l’un d’eaux s’est désisté à
la dernière minute, lors de l’audience du mardi 25 octobre 2022 : sa
condamnation est donc devenue définitive, il devra verser 700 € à la
plaignante pour ses frais de justice.

Originaire de Malestroit (Morbihan) et aujourd’hui père de trois enfants, J.
était donc seul devant la chambre des appels correctionnels de Rennes à
contester sa culpabilité.

Elle dénonçait des violences

La compagne de ce dernier avait en effet porté plainte le 7 mars 2013 pour
des faits de « viol », mais aussi pour des « violences » et le « vol de son
argent » auprès de la gendarmerie de Vannes.
Elle avait alors livré le récit d’un « double viol » commis six mois plus tôt,
en octobre 2012, par son compagnon de l’époque et l’ami de celui-ci. Tous
trois vivaient alors chez « un majeur protégé » dans un « petit
appartement », à Saint-Avé.
L’ami de J. se serait « jeté sur elle », lui donnant « une claque au visage »
alors que les deux hommes venaient de rentrer « complètement ivres ». K.
avait alors « commencé à vouloir faire l’amour », ce qu’elle avait refusé.

Mais ensuite, les deux prévenus – aujourd’hui respectivement âgés de 34
et 32 ans – l’auraient « couchée sur le lit », dans la chambre de l’ami qui les
hébergeait et qui était également présent. Puis K. l’aurait « forcée à lui faire
une fellation » tandis que son compagnon J. la « pénétrait ».
Le propriétaire des lieux aurait alors « seulement dit aux gars d’arrêter »
mais avait indiqué par la suite avoir « peur » de ses deux hôtes. La jeune
femme – qui a maintenu ses déclarations devant la cour d’appel de Rennes
– n’ira quant à elle pas immédiatement déposer plainte parce qu’elle avait
« peur de représailles ».

Un casier judiciaire chargé


En revanche, elle est ensuite « restée avec J. jusqu’en novembre 2012 »,
avait-il été relevé lors de l’audience, et avait suivi les deux hommes partis
vivre entre-temps à Saint-Nolff (Morbihan).
L’avocat de J. – dont le casier judiciaire porte treize mentions – avait pour
sa part repris successivement tous les « changements de version » de la
partie civile au cours de l’enquête.« Dans ce dossier l’incertitude est partout », avait souligné Me Jean-Sébastien Le Saux. « La crédibilité de ses déclarations est proche du néant », avait-il insisté.

La cour d’appel de Rennes lui a finalement donné raison ce mardi 29
novembre 2022.

source: Originaire de Malestroit : accusé d’un « double viol », la justice l’innocente 10 ans après | Le Ploërmelais (actu.fr)